Il n'y a rien de pire que ce moment où un parent peut enfin, s'octroyer du temps pour lui, une fois son enfant coucher, mais que ce dernier le rappelle : " Papa, maman... J'ai peur des monstres", " J'ai peur de mourir", "J'ai peur des voleurs"... Aaaaaaaaaaahhhh !!!! Ma soirée est foutue ! Non, pas forcément ! Tout va dépendre de la manière dont vous allez accueillir sa peur.
Voici quelques possibilités :
Dans certaines situations, l'adulte peut ne pas être en mesure de répondre aux besoins émotionnels de l'enfant en adoptant une approche empathique, en raison de sa fatigue ou d'une irritation liée, par exemple, à la diffusion imminente de sa série préférée. Si l'adulte ne prend pas conscience de son propre état d'être, il risque d'ignorer la peur de l'enfant, ce qui peut l'amplifier et accroître le sentiment d'agacement chez le parent.
Trop souvent, l'adulte part dans un discours rationnel, mais "tu sais mon fils, les monstres ça n'existent pas !", "tu n'as pas à t'inquiéter, tu ne vas pas mourir tout de suite car toi, tu es jeune"... Le discours rationnel n'apportera aucun apaisement car l'enfant ne se sentira pas compris dans ce qu'il ressent dans son corps.
Et si l'adulte essayait de prendre quelques fractions de seconde pour porter :
son attention à lui-même afin d'évaluer très rapidement son état d'être sur une échelle de 0 à 10 (à 0 l'adulte se sent bien à 10 il porte le poids de ses soucis). Il faut se servir des effets incroyables de la synchronisation : plus vous êtes sereins et plus vous permettrez à autrui de retrouver rapidement le calme intérieur. Pour faciliter votre propre calme intérieur, prenez quelques minutes pour respirer amplement.
son attention se concentre uniquement, en particulier lors du coucher, sur l'aspect sensoriel de la phrase "j'ai peur de...", car effectivement, ressentir de la peur dans son corps est extrêmement désagréable ! Maux de ventre, boule dans la gorge, envie de vomir, sensation de trop chaud ou de trop froid, des pensées et des images qui tournent en boucle dans la tête... Pour cela, l'adulte doit aider l'enfant à repérer où il ressent sa peur dans le corps et l'accompagner à respirer avec lui, là où il la ressent jusqu'à ce que les ressentis sensoriels diminuent. L'enfant se sentant compris et rejoint dans ce qu'il ressent, retrouvera rapidement un apaisement. Ainsi, son appréhension diminue en intensité sensorielle. Les sujets qui sollicitent le raisonnement (les monstres, la mort...) pourront être abordés ultérieurement, en journée, à l'aide de supports : de livres sur le sujet, contes imaginaires, dessins animés... Lorsque l'enfant sera disponible pour en échanger.
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